Lundi 25 octobre
Illustration des difficultés des enquêtes
sur le terrain
les auditions du procès ont repris là
où elles avaient été suspendues en juin dernier,
par le contreinterrogatoire d'un employé de la CPI qui travaillait
comme officier de liaison pour les procureurs.
Il avait été rappelé par la défense lorsque
celle-ci a examiné plusieurs documents le concernant. La défense
l'a interrogé sur l'argent donné à un certain
M. X et les circonstances dans lesquelles cet intermédiaire
se serait plaint de la mauvaise conduite des enquêteurs du Bureau
des Procureurs (BdP)
Le témoin qui déposait par liaison vidéo, voix
et visage déformés, a réaffirmé que cet
argent n'a servi qu'au transport des anciens enfants soldats vers
cet officier de liaison.
"Quelqu'un de la MONUC vous a-t-il informé que M. X s'était
plaint du travail de la CPI envers lui? a demandé l'avocate
de la défense ? Le témoin a répondu : "Mr
X. s'est plaint de la manière utilisée par la CPI, qu'il
considérait comme un dysfonctionnement". Le détail
de celui-ci a été traité à huis clos.
Le témoin a complété ses réponses en précisant
que ses supérieurs lui avaient demandé de ne plus traiter
avec Mr. X celui-ci n'ayant pas servi longtemps d'intermédiaire,
de même qu'un autre intermédiaire surnommé Mr
Z.
A la question de Maître Mabille, avocate de Thomas Lubanga sur
les divergences entre la liste des enfants de Mr. X. et celle des
enquêteurs du BdP, il ra répondu : « Parfois,
il [Mr. X] devait aller sur le terrain pour voir un enfant ou un autre
et m’appelait pour me dire que tel ou tel enfant ne correspondait
pas, ou ne pouvait pas être retrouvé. Une fois 16 enfants
n’ont pu être retrouvés ».
Quand ce témoin a affirmé avoir interrogé plusieurs
anciens enfants soldats en particulier, Maître Mabille a demandé
à ce que la suite du témoignage soit faite à
huis clos.
Mardi 26 octobre
Le procès est perturbé par la non
disponibilité des témoins.
Alors qu'il était prévu que les auditions
se passeraient du lundi au vendredi, le manque de témoin disponible
reporte ces auditions à lundi prochain.
Le témoin 38 n'a pas pu se rendre à La Haye, son passeport
n'étant pas prêt. C'était le premier témoin
présenté par les procureurs au début du procès.
Il avait témoigné comme ancien enfant soldat et avait
été contacté par l'intermédiaire 316 qui
sera appelé lui-même à témoigner par ordre
des juges. Le témoin 38 devait affirmer qu'on ne lui avait
jamais demandé de mentir à la cour.
Le témoin 555 qui devait dire le climat de menaces et d'intimidation
qui règne à Bunia, ne témoignera pas la semaine
prochaine. Les procureurs n'ont pas pu le joindre depuis jeudi dernier.
Ils espèrent pouvoir le convaincre de venir témoigner.
Un enquêteur, devrait témoigner par vidéo la semaine
prochaine.
Finalement, l'intermédiaire 321, qui devait témoigner
par vidéo devra venir à La Haye à cause de problème
de mauvaises communications. Il faudra 5 jours avant qu'il soit entendu.
C'est avec son témoignage que reprendront les auditions lundi
1er novembre prochain.
Compte rendu réalisé d'après les minutes du procès
et les rapports de Wairagala
Wakabi