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Le procès Lubanga devant la cour pénale internationaleLettre d'information n° 24 semaine: 8 - 12 février 2010 |
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Le père et l'oncle d'un témoin de l'accusation Lundi s'est terminé le témoignage du père d'un des témoins présenté par l'accusation. Ce père affirme que son fils n'a jamais participé à un groupe armé. 200 dollars pour un faux témoignage Le deuxième témoin , Joseph Maki, se dit être
l'oncle de celui qui s'est dit ex-enfant soldat. Il prétend
que des intermédiaires des enquêteurs pour la cour pénale
internationale lui ont donné 200 dollars pour convaincre son
neveu de se faire passer pour un ex-enfant soldat, et pour accepter
que l'on fasse une radiographie des os pour déterminer son
âge. Il dit avoir rencontré deux fois les enquêteurs
de la CPI, une fois à Buni en Ituri (Est de la RDC) et une
autre fois à Kinshasa. La première entrevue était
avec trois personnes blanches et une noire, la deuxième avec
deux personnes blanches et deux noires. Il affirme que les enquêteurs
de la CPI n'ont jamais été au courant de la tractation. Pourquoi ce témoin a-t-il rencontré les avocats de la défense Ce témoin a déclaré que les intermédiaires
lui avait promis la possibilité d'aller s'installer en Tanzanie
ou dans une autre ville de la RDC. Cependant ils l'avaient ensuite
menacé de l'emprisonner s'il les "trahissait". Témoignage d'un faux ex-enfant soldat: "Lubanga n'a pas enrôlé d'enfants" Claude Nyeki Django, 20 ans, a témoigné sans protection.
Il a raconté qu'il avait été enrôlé
par un certain Dudu pour parader comme ex-enfant soldat dans un meeting
à Buni. Lorsqu'il avait tenté d'expliquer qu'il n'était
pas enfant soldat, on lui avait demandé de se taire. Puis il
avait été emmené par celui-ci à Kinshasa
et enfermé plusieurs mois. Le témoin s'effondre en larme A l'évocation de la manière dont sa famille a été massacrée par les milices Lendu (contre lesquelles luttait la milice Hema de Thomas Lubanga), chez lui, alors qu'il était caché avec ses jeunes frères et sœurs sous un lit, ce témoin s'est effondré en larme. La séance a été interrompue. Il s'est effondré une deuxième fois au début de la troisième journée de son témoignage. Le juge Fulford a demandé aux psychologues de l'Unité d'aide aux victimes et aux témoins d'apprécier si Django était en mesure de poursuivre sa déposition. Après une heure et demie d'interruption, ce dernier a indiqué qu'il pouvait reprendre son témoignage. Ce témoin connaissait lui aussi Thomas Lubanga Au cours du contre-interrogatoire, Nicole Samson lui a demandé
s'il connaissait Thomas Lubanga. Il a répondu par l'affirmative,
parce que durant la guerre Thomas Lubanga était devenu un personnage
important, qu'il était le chef de l'UPC. "A cause de
la guerre, Thomas est devenu quelqu'un d'important. Il vendait des
haricots dans un entrepôt, en tant que commerçant. Je
l'ai donc connu en tant que vendeur." Compte rendu réalisé d'après les minutes du procès
et les rapports de Wairagala
Wakabi |
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Sources: Les minutes du procès: site de la CPI. Des articles de journalistes suivant le procès. http://www.lubangatrial.org/ La semaine 16 a été suivie par Rachel Irwin La présentation des journalistes qui suivent le procès: http://www.lubangatrial.org/contributors/#4 On peut aussi consulter: |