Compte-rendu réalisé grâce
aux minutes du procès et aux rapports de Rachel
Irwin
Mardi 30 juin
Le témoin qui s'était dédit demande la confidentialité
Le témoin qui avait reconnu avoir fait un faux témoignage
demande par l'intermédiaire de son avocat, que sa nouvelle
déclaration soit confidentielle. L'avocat de la défense,
Catherine Mabille a indiqué :"La confidentialité
vis-à-vis du public, ne pose pas problème". "
En ce qui concerne la défense, la confidentialité est
impossible". Le juge Fulford a d'ailleurs remarqué
que Lubanga connaissait déjà toutes les informations
contenues dans la première déclaration. Il a ajouté
que seules des circonstances exceptionnelles pourraient justifier
une totale confidentialité. Il a indiqué qu'il ne serait
pas "convenable" qu'une déclaration soit soustraite
à l'accusé, d'autant plus si elle a été
faite en présence des avocats de celui-ci.
La cour prendra toutes les mesures nécessaires afin de protéger
le témoin et sa famille.
L'employé au centre de démobilisation a poursuivi son
témoignage a huis clos.
Mercredi 1 juillet
Pas d'audience
Jeudi 2 juillet
La prostitution, aboutissement du trajet des filles soldats
Suite du témoignage de l'employé au centre de démobilisation
La plupart de son témoignage a eu lieu à huis clos.
En réponses à des questions des avocats des victimes,
il a indiqué que les filles qui ont été violées
par les commandants des milices, ont quitté l'UPC après
être tombées enceintes. Dans de nombreux cas, elles sont
atteintes par des MST.
"La honte qui a découlé de tout cela ainsi que
le rejet de la communauté … n'ont fait que rappeler à
la fille les épreuves qu'elle avait traversée".
Le témoin a précisé que la réintégration
des filles n'avait été acceptée que dans de très
rares cas et que sans moyen financier, il leur restait que peu de
possibilité. "La plupart de ces filles ont fini prostituées".
Vendredi 3 juillet
La fin du témoignage de l'employé au centre de
démobilisation s'est terminée ce matin à huis
clos
Les enfants soldats souffrent de traumatismes durables
Le témoin suvant est à la tête d'une organisation
qui travaille pour la réintégration d'anciens enfants
soldats en RDC.
Les enfants soldats souffrent de graves problèmes physiques
et mentaux après avoir quitté la milice de l'UPC. Il
site des exemples d'enfants tellement battus lors de leur entraînement
militaire qu'ils devraient bénéficier d'interventions
médicales. Un autre, qui avait eu une expérience traumatique
dans sa famille avant d'être recruté, voulait revenir
chez lui pour "tuer son père". Un enfant est devenu
épileptique par les bruits des tirs d'armes qu'il a entendu
durant l'entraînement militaire.
Il site aussi le cas d'une jeune fille qui a été mise
enceinte dans un camp de transit après avoir quitté
l'entraînement militaire. "Elle a avorté, mais
cela ne s'est pas bien passé et a eu besoin d'un traitement
additionnel". Le père n'est pas un commandant de la
milice de Thomas Lubanga, mais un "humanitaire" qui travaillait
dans ce camp de transit.
Dans tous les cas cités, il s'agissait d'enfants de 13
et 14 ans.
Le procès se poursuit mardi 7 juillet